Un petit article sur les ours bruns dans coopération qui mérite une petite réponse, étonnamment pas possible de trouver l'article en ligne, alors j'en parle sur ce forum vu que mon inquiétude concerne les ours et la randonnée pédestre. Je précise d'abord que je n'ai rien contre des ours dans le parc national des grisons à partir du moment où c'est la plus grande surface non glaciale plus ou moins sauvage de suisse et où ils y restent, mais si on lit entre les ligne il semblerait que les souhaits de certains soient de les voir revenir sur tout le territoire suisse, par exemple dans le massif du Jura, et c'est là à mon avis que ça coince si vous me passez l'expression, surtout, le lecteur croule sous un bombardement verbal concernant les supposés faibles risques que les ours peuvent représenter pour les randonneurs. J'ai aussi un peu l'impression qu'on "vend" de l'écologie à la population par l'intermédiaire des mythiques prédateurs qui par nature impressionnent, mais est-ce vraiment écologique de vouloir les entremêler à la population si on doit mettre en place toutes sortes d'infrastructures finalement polluantes à l'installation et au fonctionnement barrières électriques, chiens etc. Qui interfèrent assez négativement avec les randonneurs. Bien sûr les grands prédateurs appartiennent au milieu naturel et dans un environnement naturel permettent de jouer un rôle équilibrant concernant les populations d'herbivores etc. Mais nous ne sommes plus vraiment dans un environnement naturel nous l'avons passablement saccagé à coup d'hyperpopulation et de technologie hyper-polluantes, rajouter des prédateurs dans des endroits trop humanisés ne va rien changer au problèmes que nous avons amenés, au contraire, en nous distrayant des problèmes principaux "par l'intermédiaire d'une bonne conscience écologique" et par les nouveaux problèmes qui vont se poser, ils risquent de retarder les réactions face à des problèmes plus urgents, principalement la réduction de la pollution globale, est-ce vraiment ce que nous voulons? Certainement pas dans le contexte envisagé! Une autre façon de voir les choses, nettement plus écologique serait d'imaginer un retrait des activités à risques comme l'élevage des moutons, un dé-bétonnage des zones concernées, suppression de parkings, fermeture de routes, et non exploitation touristique car qui dit exploitation touristique dit grands déplacements polluants, on créerait ainsi un environnement plus sauvage et équilibré! Alors là, franchement oui et vive les ours, mais ce n'est appariement pas la direction actuelle.

Reprenons quelques points intéressants de l'article :

1. "l'ours est un animal timide qui craint l'homme par dessus tout" : à priori une phrase assez naïve, on aurait du dire les ours cherchent souvent à éviter le contact avec les humains, le problème c'est que c'est loin d'être toujours le cas, pour preuve :
   • certains ours américains sont de grands habitués de la fouille de poubelles, spécialement les ours noirs qui n'hibernent même plus tant les restes de big mac sont énergétiques, et si mes souvenirs son bons JJ3 était aussi devenu un addict du sac gris
   • les ours ont souvent peur de l'homme, oui, mais c'est probablement lié au fait d'avoir été tirés à de nombreuses reprises, dans le sens que le compagnon de l'ours qui à survécu à l'abatage de son congénère va garder un cuisant souvenir de la chose et probablement le transmettre à sa descendance, mais ces peurs s'amenuisent probablement vite de générations en génération, au point où maintenant il est courant d'intimider des ours avec des balles en caoutchouc pour leur rappeler une certaine peur des humains, d'un autre côté on peut aussi se dire que les plantigrades ainsi effarouchés vont simplement constater que les balles font mal, mais que ce n'est pas si grave, ce qui fait que le jour où l'occasion est bonne, ils se diront peut-être que le repas vaut bien 3 ou 4 bleus.
2. "L'ours est un animal timide qui n'agresse pas l'homme" : de nouveau on aurait pu dire "qui n'agresse généralement pas" car les anecdotes concernant des agressions d'ours sont nombreuses, et il ne s'agit pas que de grizzly et d'ours blanc!
3. "Le retour de l'ours en Suisse suppose donc un système d'indemnisation efficace et correct ..." étonnant de voir cela comme ça, le peuple n'a qu'a payer! Cela tombe particulièrement bien en période de crise économique, en plus dans un sens ce n'est pas très écologique : gaspillage de moutons à moitiés mangés (en effet vu le cloisonnement de ces animaux les prédateurs s'acharnent en général jusqu'à ce que plus rien ne bouge), constats, paperasserie etc. Et les subventions de réparation sont certainement très inférieures aux subventions de préventions (barrière, chiens, etc.)

Désire-t-on vraiment :

• Se promener avec un petite clochette comme au Canada pour avertir les ours bruns d'une présence humaine, adieu le silence, adieux le chant des oiseaux!
• Randonner en ayant en permanence à l'esprit la menace d'un éventuel plantigrade, voilà une activité ressourçante et destressante qui perdrait certains de ces attraits principaux
• Devoir suspendre sa nourriture aux arbres.
• Que le fait d'avoir des menstruations en pleine nature représente un risque de mort du aux odeurs émise par le sang des règles (entendu parlé d'une attaque d'ours qui aurait eu ce genre de cause)
• Devoir dans certains cas préférer des déplacements en voitures aux déplacements à vélo pour cause d'ours?
• Devoir absolument rester sur des chemins balisés!
• Que des erreurs comportementales humaines puisent être sanctionnées de mort par un animal et que les victimes si elle ne sont que blessée ou leurs proches s'entendent dire que c'est de leur faute parce qu'elles auraient du faire ceci ou cela!
• De devoir surveiller encore plus nos enfants à cause d'un nouveau syndrome du petit chaperon rouge
• De se retrouver flairé en faisant la tortue en priant que ce "bon géant" ne nous croque pas un morceau ou pire!

Bonne nouvelle, c'est à nous de choisir, à bon entendeur!
OursBrun-oui-non