Selon l'édition du 7 juillet du journal de la Gruyère), des déprédations ont été commises sur les aménagements de sécurisation du sentier menant du col de Lys à la Dent éponyme. Voir aussi ce commentaire

Effectivement il y a une tendance à enlever (légalement ou non) des petites installations utiles pour beaucoup de randonneurs et à construire du lourd à côté (vias ferratas ou toboggans géants d'altitude). D'un autre côté il faut quand même reconnaître que le sur-aménagement gâche la montagne, mais là je mettrait particulièrement le doigt sur :

• les parkings géants d'altitude qui parviennent à exporter des relents de pétrole mal brûlé dans des zones inimaginables.
• les génératrices à pétrole (toujours lui ) qui employées parfois en excès donnent des allures de circuits de karts à des fermes en apparence anodines. La situation la plus tragi-comique était celle de vacanciers satellisés autour d'une ferme touristique et réveillés à l'aube par un groupe électrogène, nous randonneurs de passage n'avions qu'une idée en tête : quitter au plus vite cette zone apocalyptique.

Quant aux "puristes" de la montagne qui feraient des actes de sabotage, c'est tout à fait possible, et il serait bon de leur rappeler que dans notre société technologique d'abondance (malgré la crise) un sabotage est systématiquement dé-saboté C'est à dire qu'un processus de reconstruction se met en place très rapidement et renforce dans les faits les aménagements d'altitude en y déversant des nouveaux deniers qui auraient pu être investit plus intelligemment, par exemple sous la forme de panneaux solaires remplaçant un groupe électrogène (en effet un problème supplémentaire posé par le sabotage vient du fait que les transferts "d'énergies" se font forcement dans des secteurs voisins! Évidemment on pourrait objecter que cela peut ralentir la pose d'un autre bout de câble ici où là, mais ces aménagements étant peu fréquents, il y a plus de risques que cela touche des secteurs apparentés et plus dynamiques comme celui des énergies renouvelables ).

D'un autre côté :

• Quelques chaînes de plus en montagne ont un impact global très faible, elles ont peu de chance d'attirer plus de randonneurs "gâcheurs" de nature sauvage, avez vous déjà entendu quelqu'un dire allons là-bas parce qu'il y a des chaînes et des câbles extraordinaires ou sécurisant!
• La dégradation de la montagne se fait en réalité principalement par le bétonnage et les véhicules qui ne manquent pas de squatter ces nouvelles surfaces, quel intérêt d'aller toujours plus haut avec des moyens invasifs si c'est pour gâcher ce dont on aimerait profiter? Une évidence individuelle mais un défit aux comportements de masse, comme les bouchons autoroutiers, personne ne veut les créer mais ils se font quand même!

Les solutions (si vous me permettez l'audace) sont évidemment multi-factorielles mais en ce qui concerne spécialement ce contexte il convient d'essayer de faire passer les énergies sabotantes du côté du militantisme socio-politique pour changer les processus à leurs source et non pas juste au niveau de leur expressions finales (contre productif pour tout le monde). Quelques idées : pétitions, initiatives, partis écologiques, transports publics, contraception efficace , végétarisme, Fondation Franz Weber, l'humble bicyclette, depave.org, économies d'énergie par tous les moyens possibles etc. ... et bien sûr le moyen de déplacement humain le plus naturel la marche et par extension les randonneurs qui s'accommodent très bien de quelques installations visant à préserver leur intégrité physique, en reviennent en forme et plus capable d'utiliser leur force musculaire pour se déplacer dans d'autres circonstances.

Je me demande si tout cela n'est pas aussi lié à la disparition de la chaîne qui facilitait le passage du dévers de la Cape au Moines juste à l'est de Pierra Perchia, il n'y a rien eu pendant longtemps puis une chaîne moderne et très résistante, visiblement de l'inox a fait son apparition autour de 2003-2004(?) et puis plus rien, disparue! Ce qui fait surtout peur dans ce genre d'histoire c'est si le "puriste" ne faisait son "travail" qu'à moitié parce que repéré, trop pressée etc. Deuxième question quand est ce que ce genre de chose a lieu? Pas forcemment évident de démonter discrètement ce genre d'installation s'il y a du passage, à moins de prétendre effectuer un remplacement ... en semaine! Ou de s'y prendre en nocturne, pour un habitué d'une région abrupte, c'est probablement une ou deux heures avant la tombée de la nuit que les conditions se prêtent le mieux à ce genre d'opérations, car on est presque sûr que personne ne va monter et il est possible de calculer le coup pour que la descente se fasse avec suffisamment de lumière naturelle! Possible aussi que la personne bivouac sur place et descende au petit matin avec un sac de ferraille. Dans tous les cas une activité contre productive!