Les sacs à dos ont énormément évolués avec l'événement des matériaux modernes et la progression des connaissances physiologiques, armatures de sacs répartissant les forces et autres petites merveilles des technologies de portages sont là pour le prouver, mais malheureusement la séparation occidentale du corps et de l'esprit n'a pas épargné l'industrie des sacs à dos! Plus concrètement on a de grande difficulté à trouver un sac à dos disposant d'une "tumpline", le mot n'existe même pas en français et la seule traduction trouvée par votre narrateur est qui littéralement ne décrit pas plus d'affinités avec la tête ou les épaules! En fait courroie, bretelle ou sangle de tête semble plus parlant, faisant même apparaître un mot valise! intéressant :
bretête (synonyme sauf erreur avec écervelée, ce qui ne devrait pas trop gêner vu les contextes différents et le côté inusité de la deuxième définition), et certainement plus facile à mémoriser que "tumpline" de tump :
a small mound (an artificial ridge ... the line got a ridge indeed) or clump (une agrégation, dans ce cas matérialisée par le capitonnage au milieu de la bretête) Voilà pour la petite prise de tête étymologique, revenons à une prise de tête plus pragmatique par courroie interposée, la bretête ou tumpline pour les anglophile est un accessoire de portage fort intéressant, même pour nous autres occidentaux, car:
- le poids est idéalement répartit le long de la colonne vertébrale
- les muscles respiratoires se trouvent libérés de la contraintes des sangles
- si les sherpas les utilisent systématiquement, ce n'est quand même pas sans raisons
- la nuque et sa musculature est dotée d'une forte potentialité (pour peu que les efforts se fassent progressivement), ceux qui se sont essayé à la pièce droite et à une éventuelle pose sur la tête apprécieront
- il est très agréable de s'aérer (se soulager) les épaules lors d'une grande marche, tout en continuant l'effort
- c'est une technique intéressante et pratique pour se renforcer les muscles du cou tout en vaquant à son activité favorite
Evidemment il y a aussi des inconvénients:
- la mobilité de la tête n'étant pas favorisée (et même déconseillée) lorsqu'elle est en prise avec une bretête, la participation à une discussion de groupe en excursion est sérieusement restreinte au niveau de la communication visuelle
- en cas de chute on n'ose pas imaginer le résultat si la bretête se transforme en collier, mais à y regarder de plus près :
- en étant tout près du haut du crâne, elle à beaucoup plus de chance de s'éjecter par le haut que par le bas, sans compter que dans ce dernier cas il lui faut passer tout le visage ce qui peut difficilement se fairte sans provoquer un réflexe de dégagement (nottons qu'en condition extrêmes tout est évidemment possible)
- un capitonage important devrait aussi minimiser ce genre de risques
- c'est vraiment pas pratique pour prendre des photos!
Tout cela implique qu'une utilisation ponctuelle est souvent très pratique et que pour les misérables 50 grammes constitués par une bretête on se demande pourquoi ce genre d'accessoire ne fait pas partie de la panoplie standard des randonneurs. Mais en deuxième analyse et en considérant la gestion des risques et des responsabilités dans nos sociétés, le point numéro 2 pèse sans doute très lourd!
Mais bonne nouvelle nous sommes libre d'essayer
(malgré les risques certains et cela sous votre propre et exclusive responsabilité, à prendre comme une notice de mise en garde), voilà quelques idées et liens :
- certains sacs à dos se laissent agréablement détourner de leurs fonction première, nottament les sacs prévus pour accrocher un snowboard, il y a généralement une longue sangle réglable qui part du haut du sac, et voilà, problème réglé!